Choisir le bon type de détection de pédalage, c'est important à plusieurs titres:
Autonomie: si l'assistance se déclenche vite et fortement, l'énergie risque d'être gâchée plutôt que de servir à avancer. En effet, un moteur électrique offre un mauvais rendement à faible vitesse.
Confort: si l'assistance se déclenche trop tard, vos démarrages seront difficiles. C'est particulièrement gênant sur un parcours où les arrêts (donc les redémarrages) sont fréquents: en ville.
Agrément: une assistance "tout ou rien" donne l'impression d'avoir un vélomoteur qui s'enclenche. Une assistance fine, qui est dosée en fonction de votre propre effort,vous donnera la sensation d'avoir des jambes plus puissantes (assistance proportionnelle à votre poussée) ou au contraire vous tendra la main quand vous arriverez à vos limites (assistance prenant le relais).
Les types de détection
Couple de pédalage (force de pédalage)
Les systèmes de détection de pédalage par la pression que vous appliquez aux pédales, le couple de pédalage, sont les plus sophistiqués. Se sont aussi les plus "réalistes" dans l'approche d'une assistance au pédalage. L'idée est que plus vous appuyez sur la pédale, plus vous indiquez que vous avez besoin de puissance pour votre déplacement, en démarrage ou en côte par exemple, et plus le moteur va vous aider. Simple et efficace ! Techniquement, ça l'est beaucoup moins et ces systèmes nécessitent généralement des technologies très imbriquées dans le vélo (pour mesurer la torsion de l'axe du pédalier par exemple) qui ne s'installent pas sur n'importe quel vélo, et ils sont aussi plus onéreux. C'est le must de la technologie et de l'usage et sans surprise, c'est le plus cher.
Rotation de plateau (pédalage)
C'est surement le système le plus répandu, pour des raisons de simplicité et de coût. Il repose sur un petit disque dotés d'aimants qui tourne avec votre pédalier et un capteur solidaire du cadre qui "regarde" le pédalier tourner. L'idée ici est que plus vous pédalez vite, plus vous avez besoin de puissance pour votre déplacement et plus le moteur vous aide. Ce fonctionnement peut montrer des limites pour l'assistance au démarrage,puisque l'on commence à pédaler doucement, et en montée. Néanmoins, il a fait ses preuves et reste efficace après une petite phase d'adaptation ; on peut jouer sur la vitesse du pédalier en changeant de vitesse. L'avantage de ce système est qu'il s'adapte à pratiquement tous les vélos, on le retrouve notamment dans les "kits VAE", et est bon marché.
Manette / poignée d'accélérateur
On peut contrôler la puissance du moteur directement avec une poignée d'accélérateur ou une gâchette de pouce au guidon. Il n'y a donc plus aucun lien entre votre pédalage et l'assistance du moteur. Cette solution, similaire aux moto et cyclo-moteurs, est séduisante pour une maîtrise fine et totale, mais elle est non-réglementaire dans le cadre du Vélo à Assistance Electrique sur la voie publique. Elle ferait alors dépendre le vélo de la réglementation des cyclomoteurs avec homologation, assurance, casque, etc. Cependant, sur voie privée, évidemment, on fait comme on veut. Cette solution existe donc à la vente.